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Corine LERIDON Plasticienne & Marionnettiste née en 1962 à Paris Parcours professionnelArtiste plasticienne depuis une trentaine d'années, je me suis spécialisée tout d'abord dans la tapisserie contemporaine et dans l'art textile. Le tissage va laisser peu à peu place à diverses matières, puis à des assemblages délicats de matériaux naturels et industriels. Poèmes de matières, contacts sensibles et insolites, un univers onirique et tactile s'ouvre : sculptures, tableaux aux techniques mixtes, livres originaux, spectacles de théâtre d'objets et, depuis 2009, la peinture corporelle. Par ailleurs, j'ai pour passion de développer et de faire partager à tous les joies de la créativité. A cette fin j'ai fondé l'association Tactile en 1992, dont j'assure l'animation et la direction artistique. J'ai choisi la marionnette comme outil privilégié d'expression dans les ateliers auprès des enfants et des personnes en difficulté. En plus de mon travail plastique j'organise des expositions, anime des ateliers pour divers publics, conçois et réalise des interventions artistiques et des spectacles en France et à l'étranger. Mon atelier se trouve en Provence depuis 1989. Activités récentesJe partage mon temps entre mon travail artistique, les ateliers d'art plastiques, les actions humanitaires en France et à l'étranger (projets artistiques pour des jeunes défavorisés).
Exemples d'animations d'ateliers d'art plastique
Événementiels et interventions avec un spectacle à la clef
Retrouvez tous les ateliers sur le site de l'association Tactile www.artpourledire.org. Formation / Diplômes
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Itinéraire |
Corine LERIDON artiste singulièrepar Marc BONETTO écrivainIl faut voir, comme je l'ai vue, Corine LERIDON partir en quête d'objets, d'objeux, d'objoies qui n'attendent que ses mains pour exhaler un second souffle, entamer une nouvelle vie, distiller l'étonnement et la poésie, loin, très loin, de leur passé utilitaire. Il faut la voir, cette dame aux longs cheveux, vagabonder à travers champs, au bord des routes, dans les décharges publiques ou privées. Elle marche à la rencontre, non point du prince charmant de supérette, mais du morceau de bois ou de métal mis au rebut, du galet, de la racine, qui attirent le regard et s'invitent au dialogue avec d'autres corps inanimés, avec les pigments, les plumes, les tissus... Corine LERIDON est une magicienne, elle anime et ressuscite. Aucun dessein arrêté, ou si peu, sur ce qu'elle souhaite, mais elle est prête, à l'espère, à l'écoute de ses envies comme de celles des objets. Et si la rencontre, l'accord adviennent, il y aura mariage. Heureux ? Fécond ? Harmonieux ? Qui peut le dire. Plus tard, d'autres objets, des besoins nouveaux, s'agripperont à la noce commune; une histoire d'amour démultipliée au gré du vent. L'œuvre viendra plus tard, si elle vient. La moisson mise en gerbes, les poches pleines de trouvailles, elle regagne l'atelier. Sacs et paniers débordent de surprises. Un noyau d'abricot, des boulons et des vis, cette amande creuse, une roue, un piston, un caillou martelé par l'orage avec deux veines blanches, comme deux cicatrices déposées par la foudre ou le gel, sommeilleront ici ou là, sur une table, à côté de sa collection de branches et de clous rouillés. Le désordre n'est qu'apparent, il enfante le dialogue entre les choses, il les rapproche ou les éloigne. La rencontre doit advenir, sinon il faudra déplacer l'ampoule (qui n' éclaire plus sinon l'esprit altéré de surprises.), la poser délicatement près de cette planche à repasser ou du petit peuple qui se dresse de toute sa hauteur de limes métamorphosées en corps fièrots. Corine LERIDON invente une communion, une connivence avec le monde, elle joue de la magie, comme d'autres du trombone ou de l'ophicléide et met au monde tant de poésie, de fantaisie, d'étrangeté réconfortantes ou cauchemarrantes qu'on ne peut que l'aimer, cette magicienne qui anime et ressuscite. Marc BONETTO. |
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